12 mai 2009

Première rencontre > Mardi 12 mai

Notre première rencontre s'est tenue ce mardi 12 mai de 11h à 13h30.

Elle à rassembler 14 personnes étudiantes ou non : Antoine, Thierry, Chantal, Gzavier, Matthieu, Arnaud, Laëticia, Philippe, Johanna, F.G., Bertrand, Maël, Maroua, ainsi que Anne, journaliste à la revue « Marianne », venue faire un article sur les initiatives du mouvement étudiant.

Nous avons fait un tour de présentation et expliqué quelles étaient les motivations qui nous avaient conduit jusqu’à « Lyon Zéro ». Des membres de l’UFR-Autogérée nous ont rejoint afin de nous présenter leur projet, proche du nôtre.

F.G. a ensuite présenté la vision qu’il avait du projet : il part du constat que les initiatives alternatives qui naissent pendant les mouvements sociaux meurent aussi avec eux.
Il observe également que les mouvements sociaux se créent toujours pour exprimer un refus, pour dire « non », il souhaite changer de démarche et proposer, oeuvrer pour quelque chose, prendre l’initiative pour ne pas la laisser au gouvernement. Et dans le cas présent, revendiquer la création de l’université que nous voulons, alternative à celle que nous connaissons (proche des pédagogies nouvelles) et qui ne s’arrête pas avec le mouvement contestataire. Dès lors, comment faire pour construire un projet viable et durable ? Comment faire pour passer de la théorie à la pratique ?

Le constat qui ressort du débat sur l’enseignement en général

Beaucoup d’étudiants sont en échec à l’université malgré leur potentiel, ils n’arrivent pas à se conformer au moule dans lequel on veut les faire entrer. Certains ne tiennent pas à subir les programmes, les rapports de hiérarchie, à recevoir la connaissance de manière passive... l’université est jugée infantilisante.

L'UFR-A

Un membre de l’UFR-A met en avant trois points qui structurent leur démarche :
- une dimension militante accompagnée d'une réflexion de fond par rapport à la société
- une dimension d’expérimentation pédagogique
- une dimension de pensée critique

L’UFR-A a travaillé sur l’aspect pédagogique et la forme que pourrait prendre les ateliers.

Les personnes présentes se rejoignent sur les questions de fond, mais les question de forme font davantage débat.

- la question du lieu des enseignements : dans ou hors la fac ? nous sommes d’accord pour qu’il existe un ou des lieux fixes qui servent de repères pouvant avoir divers satellites afin de délocaliser les savoirs dans des lieux qui soient « accessibles » à tous au niveau social.

- La question de la reconnaissance des diplômes.

- En « partenariat » avec Lyon2 ou bien être complètement autonome ? F.G. souhaite présenter le projet en ayant au préalable rédiger les statuts et obtenu le soutien de membres de la communauté universitaire. Un étudiant souligne qu’il ne coûte rien de proposer le projet à la présidence et si cela ne mène à rien, de réaliser le projet de manière alternative et de revenir en force lorsque le projet aura pris de l'ampleur. Un partenariat avec Lyon 2 faciliterait l’accès à un lieu fixe, à une reconnaissance nationale et à une pérennisation de Lyon Zéro, c’est pourquoi, F.G. voit plutôt la présidence comme pouvant être un « partenaire » efficace.
Au contraire, les membres de L’UFR-A pensent que notre volonté est incompatible avec le format de la présidence et qu’il vaut mieux « rester à côté ». Comment alors éviter la marginalisation ?

Plusieurs autres questions apparaissent lors du débat

- Comment passer au delà des problèmes hiérarchiques ? relation prof / étudiant etc …

- Comment passer au-delà du système des notes, qui engendre échec et concurrence, tout en continuant à évaluer notre travail et à évoluer dans celui-ci ? Comment assurer un travail coopératif et horizontal, tout en favorisant l’investissement et une dynamique de groupe (nécessité effectifs réduits : pas plus de 30 personnes), l’échange et le débat permettent de savoir où l’étudiant où se situe dans l’acquisition des savoirs, possibilité de rendre des devoirs qui seront corrigés par un « personnel qualifié » sans être notés…

- Il faut réfléchir sur le fond des enseignement : qu’est ce qu’on veut apprendre ? Nous sommes désirons promouvoir un programme varié, qui sorte du cadre de la spécialisation imposée l’enseignement supérieur.

Nous proposons des idées de sujets pour ce qui ne serait, non plus des cours magistraux mais plutôt des ateliers participatifs, où chacun de par ses recherches, les débats, pourrait contribuer à une construction collective des savoirs : histoire de l’art ; histoire du militantisme à lyon2 depuis 2001, et ailleurs, évolution des mouvements sociaux ; danse, musique, arts, chant… ; vandalisme politique et théorisme culturel (proposé par un chargé TD de bordeaux dont les pratiques sont alternatives) ; nous avons envie de réfléchir sur les autres modèles alternatifs qui existent dans la société : écologie politique, décroissance, relocalisation de l’économie, pédagogies et psychologie alternatives, apprendre à (mieux) communiquer, à construire un débat, publier un journal, atelier méditation, séance de psychothérapie collective etc…

Compte-rendu fait par Johanna

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