21 mai 2009

Synthèse du groupe de réflexion sur les Ateliers et les Evaluations

Synthèse de la réunion du Jeudi 21 mai 2009, avec Cédric, Maël, Isa et Edouard.

Réflexions générales

Nous partons du principe que Lyon Zéro, plus qu’une forme d’éducation alternative, est une expérience. Ainsi tout résultat, positif ou négatif, est à prendre en compte est ne peut être considéré comme un échec ou quelque chose de mauvais.

Le fait que Lyon Zéro et l’U-A aient deux conceptions différentes ne doit pas être un inconvénient mais au contraire peut être tourné en avantage : en effet il permettra aux personnes intéressées de choisir le type d’éducation qui leur convient le mieux, par exemple, le choix entre quelque chose de plutôt libre ou de plus cadré.

En reprenant l’hypothèse de l’expérience, le fait que l’un des deux groupes « marche mieux » est positif dans tous les cas car il répond à nos interrogations sur l’efficacité des diverses méthodes.
On a le choix entre édifier des cadres strictes puis les enlever au fil de la vie de l'Université partagée Lyon Zéro (cf. Bakounine), ou faire l’inverse, c’est-à-dire partir d’une liberté totale et mettre des règles lors de l’apparition de problème.

La première solution semble la mieux adaptée car elle permet une gestion plus facile et surtout d’enlever les cadres un par un. Il est plus aisé en effet de faire disparaître une règle que d’en ajouter une.

Cependant pour les règles de vie collective, tel que l’exemple concret du nettoyage, il nous semble plus adéquat de laisser une certaine autogestion se mettre en place, reposant sur la responsabilité de chacun. Si des problèmes surgissent ils devront être réglés tout d’abord par la communication. Mieux vaut réussir à faire participer quelqu’un par la logique que par la contrainte. Il y a cependant deux risques majeurs, le premier étant le phénomène de « passager clandestin ». L’autre étant de se monter contre une ou plusieurs personnes en particulier, de par un manque de communication, c’est pourquoi il nous semble primordial d’être clair dès le départ sur le besoin de régler les conflits au plus vite et par le dialogue.

En outre, Lyon Zéro étant, entre autre, une expérience, elle n’a aucun intérêt à copier les règles déjà en place dans notre société mais doit d’avantage tester d’autres possibilités.

Lyon Zéro pourrait être très utile pour les lycéens (en particulier futurs bacheliers) qui ne savent pas quelle orientation choisir après le BAC. Lyon Zéro permettrait en effet d’offrir un large panel d’expériences dans plusieurs domaines à travers les ateliers, pour que le lycéen puisse trouver ce qui lui convient le mieux.

N.B. : les lycéens mineurs ne peuvent s'inscrire à Lyon Zéro mais peuvent y prendre part en qualité de "participants libres" dés l'âge de 16 ans.

Déroulement des ateliers

Questionnement sur la nécessité d’un intervenant. Il nous semble nécessaire sur certains ateliers. Si oui quel est son rôle et comment doit-il se comporter (régulation du débat) ?

L’atelier avec intervenant pourrait se dérouler en deux parties, l’une de cours, l’autre de débat, sachant que la deuxième partie sera la plus importante, la première pouvant être simplement une introduction. Une synthèse finale et des ajouts par l’intervenant pourraient être réalisés à la fin du cours.

La présence aux ateliers serait contrôlée, du moins au début, afin d’inciter les gens à être réguliers.

La régulation à l’intérieur d’un atelier devra se décider par les participants eux-mêmes. Si le risque d’une monopolisation de la parole par quelques-uns surgira au début, celui-ci devrait s’amoindrir avec les séances, par la régulation du groupe lui-même. En effet il nous semble peu probable qu’un participant puisse venir à l’ensemble des cours sans dire un mot. La participation au débat se fera justement par la confiance en soi, qui découle de la connaissance du groupe. Il est important de préciser au début du cours que, dans le respect du débat, tout le monde peut intervenir, même pour poser une question sur un concept incompris ou pour une idée qui semblerait inadéquate au premier regard.

Les ateliers pourraient donner naissance à un travail en groupe. Des participants travaillant sur un même sujet pourraient ainsi créer, à travers un texte, un documentaire etc. un travail issu de la collectivité, réalisé tout au long des séances. Cette « synthèse » ne devra pas effacer le débat et devra donc laisser transparaître les arguments de chacun. Ce concept a plusieurs objectifs : favoriser le travail en équipe, donner la sensation d’avoir construit quelque chose grâce aux connaissances issues de la participation aux ateliers, et transmettre le savoir acquis aux futurs participants, ceux-ci pouvant pousser le travail plus loin ou réfléchir sur les ouvertures proposées.

Le risque étant toujours la participation hétérogène des participants, soit par une motivation et une implication différente, soit par une monopolisation du débat et une forme de domination à l’intérieur du groupe.

Le système d’évaluation

Pour commencer nous nous posons la question de l’utilité et des objectifs d’une évaluation, quelle qu’elle soit. Elle permet à l’individu de connaître son niveau et de mettre en évidence sa progression. Ce travail peut cependant être réalisé, même inconsciemment, par le participant lui-même, qui sentira si oui ou non il a apprit quelque chose.
L’évaluation est cependant nécessaire si l’on instaure des « niveaux » pour les ateliers. En effet ceux-ci semblent essentiels lorsque l’atelier consiste en l’appréhension de méthodes d’une matière concrète. Cependant pour les ateliers tournant autour d’une question de réflexion où tout le monde a une opinion, le système de niveaux est caduc.
Néanmoins, l’avantage de ne pas grouper par niveau est de permettre à tous de s’améliorer, ceux ayant le moins de connaissance en étant tirés par le haut, et ceux étant les plus à l’aise en faisant un travail d’explication.

Le problème de l’évaluation par note est qu’elle dépend de ses critères, qui peuvent ne pas être partagés par tous les individus et qu’elle peut entraîner le sentiment de concurrence à l’intérieur du groupe. Le choix des modalités pourrait ainsi être laissé à l’individu concerné.

Le système d’auto-évaluation et d’autocritique semble donc intéressant car il laisse le participant juge de ses critères d’évaluation. Celle-ci pourrait être réalisée avec l’aide du groupe. En outre elle permet un travail sur soi-même que tous ne sont pas habitués à faire.

Plus que sur le niveau de connaissance, l’évaluation devrait porter sur le niveau de progression.

Pour connaître son « niveau » cependant afin de choisir le bon atelier, un système concret doit être mis en place. Par exemple un résumé des notions à connaître permettant de mieux se situer.

Enfin une évaluation pourrait être réalisée, à partir de la production du groupe. Ainsi cela favoriserait le sentiment de collectivité. Toutefois pour éviter l’évincement de l’individu par le groupe, une évaluation personnelle reste à faire, celle du travail collectif ne devant donc pas être exclusive.


Prise de notes : Edouard.

2 commentaires:

  1. Dans la partie réflexions générales, vous évoquez "l'université partagée" ne vouliez-vous pas dire "l'Université Autogérée"?

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  2. Non, il s'agit en fait de "l'université partagée Lyon Zéro", tandis que l'Université Autogérée est le nouveau nom de l'UFR Autogérée (un projet plus ancien)

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